Exemples de textes autobiographiques
Exemple d'autobiographie n°1 :
“Je suis née en 1937 dans un petit village. Je me rappelle quand j’avais trois ans, je perdis mon père. Ma grand-mère et ma mère travaillaient dans des usines de textiles et je trouvai un emploi moi aussi dans ces usines. Mais je n’abandonnais jamais le grand rêve de ma vie qui était de devenir pilote d’avion. Comme bien d’autres jeunes soviétiques, j’étudiais, je travaillais et j’admirais beaucoup le sport.
C’est le 12 avril 1961 que l’espace est entré dans ma vie; peu après le vol de Youri Gagarine, des hommes rendaient visite à notre aéro-club et nous demandèrent si cela nous intéressait en tant que femmes de devenir cosmonautes. Nous fument nombreuses à répondre affirmativement. Plus tard, je fus convoquée pour passer une série d’épreuves et un examen médical avant d’être finalement admise dans l’unité des cosmonautes.
Ce souvenir a été marqué dans ma mémoire…”
D’après Valentina Térachkova “ L’histoire de ma vie”
Exemple d'autobiographie n°2 :
Un enfant heureux Je suis né au mois de février 1912 à Tizi-Hibel, village de Grande-Kabylie. Ma grand- mère a décidé de m’appeler « Fouroulou ». Ce prénom était tout à fait nouveau chez nous ; il ne me ridiculisa jamais parmi les bambins de mon âge tant j’étais doux et aimable.
Mon père et mon oncle étaient parmi les pauvres du quartier. Mais ils n’avaient que des filles ; j’étais donc plus heureux à la maison que la plupart de mes camarades au milieu de leurs frères. Ma mère, mes soeurs et mes tantes m’adoraient. Mon père me permettait tout. Mon oncle m’aimait comme son fils : je représentais pour lui l’avenir de la famille.
D’après M. Feraoun « le fils du pauvre »
Exemple d'autobiographie n°3 :
C’était le 28 octobre 1989, je venais juste d’avoir cinq ans. Il était 19 heures 30, j’étais dans ma chambre, en compagnie de ma sœur aînée qui faisait ses devoirs. Soudain un grondement sourd se fit entendre et tout se met à bouger.
Effrayé, je me précipitai sous le bureau. Ma sœur poussa un hurlement et se jeta par terre. Mes parents entrèrent dans la chambre en criant ; n’ayez pas peur ! Nous sommes là ! Ça va s’arrêter. Ma mère releva ma sœur et la serra contre elle. Le calme revenu, je sortis de ma cachette et courus me réfugier dans les bras de mon père. Au bout d’un moment, rassurés, nous sortîmes sur le balcon pour discuter de l’événement avec nos voisins.
Aujourd’hui, encore quand j’y pense, j’ai l’impression de voir le sol bouger. C’était mon premier tremblement de terre.
Le méthodique – le français au BEF
Exemple d'autobiographie n°4 :
Lorsque j'étais petite, mes parents m'avaient acheté une tirelire pour conserver l'argent qu'on me donnait. C'était une petite vache blanche à taches noires avec une petite fente sur le dos et une grosse panse. J'entendais les pièces cliqueter quand elles y tombaient. Je m'en souviens encore.
Lorsque la vache fut bien pleine, on m'expliqua qu'il fallait la casser pour récupérer mon trésor. Ce que je fis sans trop réfléchir. Les pièces tombèrent mais ma vache se brisa en mille morceaux. Je pleurai à chaudes larmes, j'essayai de la reconstituer, en vain. Ma vache noire et blanche fut ma première et dernière tirelire.
Mes parents qui voulaient m'apprendre l'économie comprirent ma douleur. Ils en parlent encore.
Texte adapté
Exemple d'autobiographie n°5 :
Je suis née à quatre heures du matin, le 9 janvier 1908, dans une chambre aux meubles laqués de blanc, qui donnait sur le boulevard Raspail. Sur les photos de famille prises l'été suivant, on voit de jeunes dames en robes longues, aux chapeaux empanachés de plumes d'autruche, des messieurs coiffés de canotiers¹ et de panamas qui sourient à un bébé : ce sont mes parents, mon grand-père, des oncles, des tantes, et c'est moi. Mon père avait trente ans, ma mère vingt et un, et j'étais leur premier enfant. Je tourne une page de l'album ; maman tient dans ses bras un bébé qui n'est pas moi ; je porte une jupe plissée, un béret, j'ai deux ans et demi, et ma sœur vient de naître. J'en fus, paraît-il, jalouse, mais pendant peu de temps. Aussi loin que je m'en souvienne, j'étais fière d'être l'aînée : la première. Déguisée en chaperon rouge, portant dans mon panier galette et pot de beurre, je me sentais plus intéressante qu'un nourrisson cloué dans son berceau. J'avais une petite sœur : ce poupon ne m'avait pas.
Simone de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée (1958).